De par son caractère invisible, la qualité de l'air intérieur est difficile à gérer. Si les occupants perçoivent facilement des températures mal adaptées, la qualité de l'air intérieur est en revanche difficile à détecter empiriquement.

La surveillance du CO2 est un moyen simple de visualiser la qualité de l'air intérieur. En utilisant des enregistreurs de dioxyde de carbone, les propriétaires et gérants de locaux peuvent « voir » quels niveaux de CO2 sont présents dans l'air. Des niveaux constants de CO2 inférieurs à 800 ppm relevés dans un espace intérieur, par exemple, sont indicatifs de locaux bien aérés. A l'opposé, des niveaux moyens supérieurs à 1500 ppm pour la période d'occupation révèlent une ventilation inadéquate.

Comment mesurer la qualité de l'air intérieur avec les enregistreurs CO2

Les enregistreurs CO2 doivent être installés à hauteur de tête et à l'écart des fenêtres, portes et bouches d'aération. Il convient de choisir pour les relevés un endroit qui soit représentatif des conditions d'ensemble. Si les niveaux de CO2 sont extrêmement faibles ou élevés, cela pourrait indiquer que la position de votre enregistreur est inadaptée. Les bonnes pratiques veulent que les niveaux de CO2 soient relevés à plusieurs endroits, pour pouvoir choisir un emplacement qui soit bien représentatif à des fins de surveillance.

Il est recommandé d'utiliser les enregistreurs avec des capteurs infrarouge non-dispersifs (NDIR) qui mesurent directement le volume de CO2 dans l'air, avec une précision de +/- 50 ppm et qui soient régulièrement étalonnés. Des alarmes ou d'autres indicateurs visuels de niveaux excessifs de CO2 sont utiles pour permettre aux occupants d'aérer quand c'est nécessaire.

Au terme d'une période initiale de surveillance, il convient d'analyser les données pour connaître l'évolution de la qualité de l'air : par exemple, si les niveaux de CO2 sont élevés à une certaine heure de la journée, ou s'ils sont constamment élevés et supérieurs aux limites prescrites. Cela permet de mettre en œuvre des mesures ciblées en s'appuyant sur ces mesures.

Il convient également d'utiliser les enregistreurs de données pour évaluer l'efficacité des stratégies de ventilation. Les données de surveillance continue des niveaux de CO2 peuvent justifier la nécessité d'investir dans des solutions de ventilation mécaniques pour les zones dans lesquelles la ventilation naturelle est avérée inefficace, où quand il n'est pas possible d'avoir recours à la ventilation naturelle du fait de pollution extérieure importante.

La surveillance à long terme de la qualité de l'air intérieur à l'aide d'enregistreurs CO2 permet de veiller à ce que des efforts constants soient faits pour améliorer la qualité de l'air de manière quotidienne et à long terme. Les occupants peuvent réagir aux indications d'alarmes en ouvrant les fenêtres ou les bouches d'aération, ou alerter les gérants des locaux de la nécessité de renforcer la ventilation mécanique. Les données à long terme permettent d'analyser les caractéristiques environnementales, comme les variations saisonnières des taux de ventilation et de qualité de l'air intérieur, ce qui permet de prendre des actions préventives afin d'améliorer la qualité de l'air intérieur.

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Références et lectures complémentaires